• EN ATTENDANT L’ANKOU

    Sous la lourdeur de la grisaille
    Striée par le vol des mouettes
    S’élance en zigzag la marmaille
    Bondissant chantant à tue-tête

    Les heures coulent dans le morose
    De cette vie lyophilisée
    Sur le banc où il se repose
    En abaissant ses yeux usés

    Doucement Monsieur Anatole se ronge
    Sur le quai vibrant de la cavalcade
    Lentement Monsieur Anatole s’évade
    Il se lève et ses rêves se prolongent

    En attendant l’Ankou
    Devant cette marée
    Qui n’en finit pas
    Il vient tout à coup
    Sans aucun regret
    De penser au trépas

    Le Bag-Noz craque dans le ressac
    Agitant de ses lourdes rames
    Les embruns retombant en flaques
    Et le vieux a du vague à l’âme

    Il sent une boule à l’estomac
    Il a du mal à respirer
    Titubant devant le grand mât
    Celui-ci le fait chavirer

    Doucement Monsieur Anatole replonge
    Avec ses souvenirs il reste en rade
    Lentement Monsieur Anatole taillade
    Tous les fantômes accompagnant ses songes

    En attendant l’Ankou
    Devant cette marée
    Qui n’en finit pas
    Il vient tout à coup
    Sans aucun regret
    De penser au trépas

    Bernard PICHARDIE

    Ankou: Personnification de la mort dans les légendes bretonnes
    Bag-Noz: Barque des morts commandée par le 1er mort de l’année

    Déclarée à la SACEM


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  • Cette chanson de Bernard fait partie du tryptique: Bonheur factice - Artifices et dentelles - L'indifférente

    ARTIFICE ET DENTELLES

    Elle met du bleu
    Sur ses p’tits collants
    Pour faire croire
    Qu'elle a eu de la veine

    Elle fait ce qu’elle peut
    De temps en temps
    Ses histoires Ne font pas
    germer ses graines

    Jolie demoiselle
    Avec ses dentelles
    Elle tire des ficelles
    Bien artificielles

    Et ne croyez pas
    Qu'elle joue les divas
    Dans ses bas de soie
    Elle est aux abois

    C'est un peu sordide
    Ça sent le grand vide
    Sa vie se dévide
    Derrière toutes ses rides

    Et ne cherchez pas
    Tout près de son chat
    Elle porte sa croix
    Elle est aux abois

    Elle met du feu
    Sur ses joues trop pâles
    Pour faire croire
    Qu’elle a eu de la chance

    Elle fait ce qu’elle peut
    Quand elle s’emballe
    Ses histoires Ne lui
    jouent pas les romances

    Jolie demoiselle
    A perdu ses ailes
    D’un coup de Rimmel
    Bien artificiel

    Et ne croyez pas
    Qu'elle est dans d’ beaux draps
    Pas de nirvana
    Elle est aux abois

    C'est un peu sordide
    Ça sent le grand bide
    Un immense vide
    Derrière toutes ses rides

    Et ne cherchez pas
    Elle n'a pas la foi
    Dans son cinéma
    Elle est aux abois

    Elle met du bleu
    Sur ses p’tits collants
    Pour faire croire
    Qu’elle a eu de la veine

    Elle fait ce qu'elle peut
    De temps en temps
    Ses histoires Ne font pas
    germer ses graines

     

    Bernard PICHARDIE

     


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  • Cette chanson de Bernard fait partie du tryptique: Bonheur factice - Artifices et dentelles - L'indifférente

    Bonheur Factice

     

    Le soleil te tisse

    Un habit de couleurs

    Lentement tu hisses

    Le drapeau du bonheur

     

    Tu joues la diva

    Tu rêv’ dans les étoiles

    Caressant ton chat

    Douc’ment tu mets les voiles

     

    Ce n’est pas le paradis

    Autour de toi

    Alors parfois tu t’enfuis

    En restant là

     

    Vers le bout du monde

    Pour des terres lointaines

    Tu fais une ronde

    Et tu es souveraine

     

    Tu joues la divine

    Préparant ton repas

    Beurrant tes tartines

    Tu es déjà là-bas

     

    Ce n’est pas le paradis

    Autour de toi

    Alors parfois tu t’enfuis

    En restant là

    Alors parfois tu t’enfuis

    En restant là

     

    Le soleil te tisse

    Un habit de couleurs

    Lentement tu hisses

    Le drapeau du bonheur

     

    Un vrai bonheur factice

    Bien artificiel

    Dont tu es la complice

    Pas loin de ton ciel

     

    Ce n’est pas le paradis

    Autour de toi

    Alors parfois tu t’enfuis

    En restant là

     

    Ce n’est pas le paradis

    Autour de toi

    Alors parfois tu t’enfuis

    En restant là

     

    Le soleil te tisse

    Un habit de couleurs

    Lentement tu hisses

    Le drapeau du bonheur

     

    Du bonheur


    musique  Claude ARGELES

    paroles   Bernard PICHARDIE


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  • Cette chanson de Bernard fait partie du tryptique: Bonheur factice - Artifices et dentelles - L'indifférente

    L’INDIFFÉRENTE     


    L’indifférente

    Ne voit pas

    Ce qui se passe

    Tout autour

     

    Elle est absente

    N’entend pas

    Derrière les strass

    Les vautours

     

    Pendant ce temps

    Des rebelles

    Sont parvenus

    Au pouvoir

     

    Pas important

    Me dit-elle

    Je l’ai pas vu

    Pas ce soir

     

    Elle est indifférente

    Ne pose pas son regard

    Sur le gris de l’histoire

    Elle préfère jouer l’absente …

    Elle préfère jouer l’absente

     

    L’indifférente

    Ne sait pas

    Le bruit des bottes

    Des tueurs

     

    Elle se contente

    De Gala

    Qui lui dégotte

    Ses bonheurs

    Pendant ce temps

    Se déchaînent

    Des génocides

    Sur la terre

     

    Elle se défend

    Puis sans gêne

    Dit qu’elle est vide

    Et se terre

     

    Elle est indifférente

    Ne pose pas son regard

    Sur le gris de l’histoire

    Elle préfère jouer l’absente …

    Elle préfère jouer l’absente

     

     

    ( pont musical )

     

     

    L’indifférente

    Ne voit pas

    Ce qui se passe

    Près d’ici

     

    Elle est absente

    N’entend pas

    Dans son impasse

    Les amis

     

    Elle est indifférente

    Elle dépose son regard

    Juste dans son miroir

    Elle préfère jouer l’absente …

    Elle préfère jouer l’absente 

    Paroles de Bernard PICHARDIE

    Musique et interprétation: Julian RENAN


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