• JE NE SUIS QUE TROIS LETTRES

     

     Sur les trottoirs de ma ville

    Près des affiches je me noie
    Dans la solitude l’exil

    Mais vous ne me voyez pas

     

    Sur les trottoirs mes béquilles

    Font c’ qu’elles peuvent pour me porter

    Devant vous je pars en vrille

    Devant vos lois vos méfaits

     

    Sur les trottoirs de ta ville

    Toi le nanti tu te plonges

    Dans les vitrines qui scintillent

    Pendant que j’erre et me ronge

     

    Pour vous je ne suis que trois lettres

    Et quand vous serez élus

    Je serai toujours dehors toujours dehors

    Dans la tourmente et le froid de la rue

    Sur les trottoirs de Manille

    Près des affiches tu te noies

    Il y a toujours des bidonvilles

    Pour te cacher des pachas

     

     

    Sur les trottoirs de ma ville

    Vous vivez pour vos élections

    En rêvant au pouvoir facile

    En crachant sur nos cartons

     

    Sur les trottoirs de Belleville

    Des morts vivants vous font signe

    Mains tendues avec nos sébiles

    Mais vous nous trouvez indignes

     

    Pour vous je ne suis que trois lettres

    Et quand vous serez élus

    Vous verrez toujours mon corps dormir dehors

    Dans la rafale d’une vie sans issue

     

    ( pont musical )

     

    Pour vous je ne suis que trois lettres

    Et quand vous serez élus

    Je serai toujours dehors toujours dehors

    Dans la tourmente et le froid de la rue

    Pour vous je ne suis que trois lettres

    Et quand vous serez élus

    Vous verrez toujours mon corps dormir dehors

    Dans la rafale d’une vie sans issue



    Bernard PICHARDIE

    Musique et Interprétation Julian Renan


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  • TU ES GITANE

    J'ai découvert
    De la tendresse
    Là tout près de toi

    Quand je te serre
    Que je t'enlace
    Au creux de nos draps

    Tu es luciole
    Et tu m'adresses
    Des lueurs d'envie

    Je vais je vole
    Avec audace
    Ma tendre amie

    Tu es gitane
    Pendant les feux
    De nos corps à corps

    Tu te pavanes
    Sur nos saisons
    Encore et encore

    Tu te fais douce
    Après nos jeux
    Quand moi je m'endors

    Et l'amour pousse
    Dans la maison

    Et voici
    Le vent derrière nos persiennes
    Il nous dit
    « Je souffle sur vous deux enlacés
    En silence
    Vous caressant de mon haleine
    Dans une danse »
    Mais c'est un rêve que je fais

    En poursuivant
    Le tourbillon de nos promesses
    Ton sourire
    S'échappe en de bien doux serments

    Tu es gitane
    Pendant les feux
    De nos corps à corps

    Tu te pavanes
    Sur nos saisons
    Encore et encore

    Tu te fais douce
    Après nos jeux
    Quand moi je m'endors

    Et l'amour pousse
    Dans la maison

    Sur ton visage
    Je devine cette ivresse
    Tous tes désirs
    En messages

    Dans notre nid  
    Petits bonheurs du quotidien
    Une aquarelle
    Joli tableau de nos deux vies


    Une chanson
    Quelques couplets et un refrain
    Des étincelles
    Quand nos cœurs battent à l'unisson

    Tu es gitane
    Pendant les feux
    De nos corps à corps

    Tu te pavanes
    Sur nos saisons
    Encore et encore

    Tu te fais douce
    Après nos jeux
    Quand moi je m'endors

    Et l'amour pousse
    Dans la maison

    musique   Christophe GENAILLE alias GECHRIS
    paroles   Bernard PICHARDIE
    chanson déposée à la SACEM


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  • LES GIBOULÉES

     

    Texte :  Bernard PICHARDIE

    Musique & interprétation Julian Renan

     

    Sur les pierres du chemin

    Il s’est cassé les dents

    Ses idées portées par le vent

    Se sont bien engouffrées

    Tout le long du sentier

     

    Dans le petit matin

    En nappes de brouillard

    Pleurant ses derniers désespoirs

    Il piétine sa vie

    Sur les feuilles jaunies

     

    Les giboulées

    Ont fait des trous

    Dans son amour

    Les giboulées

    Ont effacé

    Toutes les traces

    De ses baisers   

    Les giboulées

    Ont fait des trous

    Sur son parcours

     

    Quelques éclats de rêves

    Se sont effilochés

    En laissant tomber de ses poches

    Comme unique reproche

    Les bleus de son passé

     

    Remplis de lueurs brèves

    Des lambeaux du terroir

    Qui se déroulent dans ses veines

    En miettes dérisoires

    S’étalent sur sa peine

    Il avance à reculons
    Il pense qu’il est temps

    D’éparpiller tous ses tourments  

    Il ne s’aime plus

    Son ruisseau est un ru

    Il crache des frissons

    Sur la terre qui fume

    À l’ombre de quelques fougères

    Balayées par la brume 

    Il creuse sa tanière

    Les giboulées

    Ont fait des trous

    Dans son amour

    Les giboulées

    Ont effacé

    Toutes les traces

    De ses baisers

    Les giboulées

    Ont fait des trous

    Sur son parcours

     

    ( pont musical )


    Les giboulées

    Ont fait des trous

    Dans son amour

    Les giboulées

    Ont effacé

    Toutes les traces

    De ses baisers

    Les giboulées

    Ont fait des trous

    Sur son parcours

     

    Trop loin de ses racines

    Et de ses grandes colères

    Les giboulées assassines

    Referment ses paupières

     

     

     


     


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  • QUAND J’AI SU

    Quand j’ai su que mon amour

    C’était du roc

    J’ai eu des émotions

    Ça faisait ploc

     

    J’ai eu le trac

    Pour l’aborder

    Sous l’abat-jour

    Sur l’oreiller

     

    Ah quel micmac

    Faut avouer

    Qu’ l’adoration

    C’est dépassé

     

    Devant son sac

    Je suis resté

    Un peu patraque

    Et bouche bée

     

    Quand j’ai su oui quand j’ai su

    J’ai sué à grosses gouttes

    Quand j’ai su oui quand j’ai su

    J’ai bien sûr quitté la route

     

    Quand j’ai su oui quand j’ai su

    J’ai sué à grosses gouttes

    Quand j’ai su oui quand j’ai su

    J’ai bien sûr quitté la route


    ( pont musical )

     

    Quand j’ai su que ton amour

    C’était du toc

    J’ai eu comm’ qui dirait

    Un sacré choc

     

    J’ai eu un pic

    De pollution

    Aux alentours

    De ma passion

     

    J’ai eu des tics

    Des éruptions

    Le cœur cassé

    En perdition

     

    Et ça me pique

    Dans la région

    Un peu critique

    De mes lésions

     

    Quand j’ai su oui quand j’ai su

    J’ai sué à grosses gouttes

    Quand j’ai su oui quand j’ai su

    J’ai bien sûr repris la route

     

    Quand j’ai su oui quand j’ai su

    J’ai sué à grosses gouttes

    Quand j’ai su oui quand j’ai su

    J’ai bien sûr repris la route

    Bernard PICHARDIE
    texte déposé

     

    Musique & Interprétation

    Julian RENAN

     

     


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  • COURIR


    Allez faisons le mur
    Sautons sur la chaussée
    Partons vers le futur
    Sans nous retourner

    Pour visiter le monde
    En déposant nos pieds
    Sans perdre une seconde
    Loin de nos cités

    Courir tout le jour
    Dans les sous bois
    Sur les chemins

    Courir sans retour
    Le long des voies
    Vers le lointain

    Courir dès l'aurore
    Au petit trot
    Par tous les vents

    Courir près du bord
    De nos ruisseaux
    Des océans

    Déclenchons le départ
    Sans honte ni regret
    Demain sera trop tard
    Pour se décider

    Pour parcourir la terre
    Découvrir ses contrées
    Vouloir croiser nos frères
    Pour mieux les aider

    instru

    Courir plein d'ardeur
    Sans retenue
    Vers l'infini

    Courir vers les cœurs
    Des inconnus
    De leurs envies

    Pont musical

    Alors faisons le mur
    Sautons sur la chaussée
    Partons vers le futur
    Sans nous retourner

    Pour visiter le monde
    En déposant nos pieds
    Sans perdre une seconde
    Loin de nos cités

    Courons tout le jour
    Dans les sous bois
    Sur les chemins

    Courons sans retour
    Le long des voies
    Vers le lointain

    Courons vers l'aurore
    Au petit trot
    Par tout les vents

    Courons près du bord
    De nos ruisseaux
    Des océans

    musique   Christophe GENAILLE
    paroles   Bernard PICHARDIE
    chanson déposée à la SACEM

     


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