• Complainte d'un saule

            COMPLAINTE D'UN SAULE
    Texte de Gérard Salert
    Musique de Julian Renan inspirée par une mélodie de Jacques ami de Gérard
    I Il ne me bott'  pas plus que c'la II Si je n'étais pas planté là
    D'avoir le pied dans le ruisseau   Attendant juste quelques cygnes
    Mais je ne le reproche pas    J'aimerais lever haut mes bras
    A Voltair'  ni même à Rousseau.   Pour avoir un'  plus fière ligne.
    Il est jusqu'au beau chant des eaux   J'oserais si j'étais de liège
    Qui me colporte des canards   Chercher Ophélie dans les flots
    Pour qu'en ayant bien plein le dos   Mais de mon bois de gaul'  que n'ai-je
    Je puisse en avoir plus que marre.   A pêcher d'autr'  que des sanglots?
       
    Refrain Mon destin est bien affligeant  
    Pour qu'on me voit pleurer souvent
    Et mes branches comme mes voeux
    Tombent au sol on ne peut mieux.
             
    III C'est vrai que sans rien de vergogne  IV Tous mes espoirs tombent à l'eau
    L'homme taille et rogne ma trogne (1)    Avec mon vert comme à l'amende
    Pour devenir un vrai têtard (1)    Et mon tronc se vêt d'un manteau (3)
    Torturé par ces pér's fouettards.   De cir' , mes feuill's d'un teint de cendre.  
    Je reste donc le bec dans l'eau   Dans ce décor triste à pleurer
    Avec mes larm's de crocodile   On peut me tresser des couronnes 
    Et mon sang même est le terreau (2)   Mais pas d'épin's ou de laurier 
    Qui vous protège des famines.   Avec les rejets que je donne.  
       
    Refrain Mon destin est bien affligeant  
    Pour qu'on me voit pleurer souvent
    Et mes branches comme mes voeux
    Tombent au sol on ne peut mieux
    (1) Un arbre est appelé têtard lorsqu'on a coupé son tronc et ses branches maîtresses  pour qu'il s'y développe des rejets
    (1) Cette technique de taille se dénomme encore "trogne", "truisse", "chapoule" ou "ragosse" selon les régions.
    (2 Le recépage de ces tailles creuse le renflement sommital du tronc qui se creuse et se remplit d'un terreau de bois
    et de feuilles qu'on appelle le "sang de la trogne" et est utilisé pour faire des semis.
    (3) Dès l'automne, les saules se revêtent d'une fine couche qui ressemble à de la cire pour se protéger du froid.

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  • Commentaires

    1
    Serge Vachon
    Dimanche 17 Avril 2011 à 19:48
    Beau texte de G.Salert
    Gérard écris toujours de fort beau texte tu as écris une belle musique et une belle interprétation aussi Bravo belle collaboration
    2
    G
    Dimanche 17 Avril 2011 à 21:35
    Merci
    Merci Serge pour ton compliment auquel je suis sensible et à toi Julian pour avoir fait plaisir à Jacques qui j'espère sera bientôt parmi nous afin de nous faire découvrir ses beaux textes. Du travail en perspective pour toi, Julian G
    3
    Ann
    Dimanche 17 Avril 2011 à 22:32
    ça chaloupe bien
    au fond de mon jardin, j'ai un saule sous lequel j'ai écrit quelques bêtises comme je le connais il va danser sur ta musique. Bravo j'aime bcp
    4
    Lundi 18 Avril 2011 à 08:13
    Le saule
    Bravo Jean-Luc. merci à Gérard et à toi pour cet air frais. Amicalement Jacques
    5
    Lundi 18 Avril 2011 à 08:40
    Gérard est un jusqu'auboutiste !
    quand il a une idée, il la triture, la malaxe, la déroule, l'étire jusqu'au saulestice suivant ! ... du travail de pro mais c'est dommage que la mélodie soit aussi basique ... amicalement Bernard
    6
    Vendredi 22 Avril 2011 à 10:19
    Encore un beau texte...
    .... de Gérard qui sait, faire danser les mots et les feuilles des saules avec une jolie interprétation de Jean-Luc. Bravo à vous.
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