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Par julianrenan le 10 Mars 2013 à 09:32
LE BLUES DU CAISSIER DE SUPERMARCHÉ
Texte de Gérard Salert
http://salertchansons.centerblog.net/
Musique & interprétation Julian Renan
J' suis attendu comm' le Messie
Mais avec moi, ya rien d' gratuit:
Il faut payer, raquer sans cesse
Par carte, chèque ou en espèce.
Je n'ai pas le temps de m'asseoir
Que vers moi de suite on se presse
Et bien que je n'sois pas un' star
Je peux sans mal rouler ma caisse
Venez à votr' supermarché
Pour m' rencontrer, je suis caissier.
Il faut aller à fond la caisse
En jouant de la scannexpress
Et sans jamais lever la tête
Ya pas le temps d' conter fleurette.
J'ai beau avoir plein de tickets
Ya jamais d' rencard en échange
Comment trouver de l'intérêt
Quand il n'ya rien qui vous arrange?
Venez à votr' supermarché
Vous m'y verrez, je suis caissier.
Selon l'affluence et la queue
Les clients sont parfois nerveux
Et mon sourir' même obligeant
Ne désarm' pas les impatients.
Croyez pas qu'on se coinc' la bulle
Lorsque l'on fait un prélèv'ment:
Pas d' temps pour les conciliabules
Il n'y a vraiment rien de marrant.
Venez à votr' supermarché
Pour me sout'nir, je suis caissier.
A voir défiler le tapis,
Et ses produits me rong'nt d'ennui:
C'est vrai qu'on en a vite marre
De scanner tous ces codes barre.
Heureusement, ya des clients
Fidèl's qui vienn'nt assez souvent
Et nous soutienn'nt d'un mot gentil
En racontant un peu d' leur vie.
Venez à votr' supermarché
Pour me sout'nir, je suis caissier.
Tout n'va pas comm' sur des roulettes
Quand les caddies sont trop remplis
Surtout s'il manque une étiquette
Et qu'il faill' rechercher le prix.
On est facil'ment au tapis
Avec c'lui qui mèn' les produits
Et que sans besoin de s' marrer
On ait tous envie de s' barrer.
Venez à votr' supermarché
Pour me sout'nir, je suis caissier.
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Par julianrenan le 21 Juin 2011 à 19:00
MA VAHINE Texte: Gérard Salert Musique & interprétation: Julian Renan Pour aborder sur tes côtes Ce n'est pas facile: Tes falaises sont si hautes Qu'il faut être agile. T'es comme une forteresse Toujours bien gardée Contraignant ceux qui te pressent A d'voir s'élever. Dessus ton îl', ma vahiné Comm' tu brill's, marquise de mes pensées! Pour mouiller à tes rivages C' n'est pas plus aisé: Bien étroits sont les passages De tes voies d'accès. Tes barrièr's sont un diadème Où la mer s'écrème Mais une fois dans ton lagon Mon Dieu, que c'est bon! Dessus ton îl', ma vahiné Comm' tu brill's, perle noir' de mes pensées! Tes barrièr's sont un diadème Où la mer s'écrème Mais une fois dans ton lagon Mon Dieu, que c'est bon! Bercé par l'hukulélé Dans ton beau faré, Mieux que le pied, c'est la palme Que d'frôler ton pagne! Dessus ton îl', ma vahiné Comm' tu brill's, d'une belle Société! Dessus ton îl', ma vahiné Comm' tu brill's, marquise de mes pensées! Comm' tu brill's, Nuku-Hiva de beauté!
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Par julianrenan le 17 Avril 2011 à 19:29
COMPLAINTE D'UN SAULE Texte de Gérard Salert Musique de Julian Renan inspirée par une mélodie de Jacques ami de Gérard I Il ne me bott' pas plus que c'la II Si je n'étais pas planté là D'avoir le pied dans le ruisseau Attendant juste quelques cygnes Mais je ne le reproche pas J'aimerais lever haut mes bras A Voltair' ni même à Rousseau. Pour avoir un' plus fière ligne. Il est jusqu'au beau chant des eaux J'oserais si j'étais de liège Qui me colporte des canards Chercher Ophélie dans les flots Pour qu'en ayant bien plein le dos Mais de mon bois de gaul' que n'ai-je Je puisse en avoir plus que marre. A pêcher d'autr' que des sanglots? Refrain Mon destin est bien affligeant Pour qu'on me voit pleurer souvent Et mes branches comme mes voeux Tombent au sol on ne peut mieux. III C'est vrai que sans rien de vergogne IV Tous mes espoirs tombent à l'eau L'homme taille et rogne ma trogne (1) Avec mon vert comme à l'amende Pour devenir un vrai têtard (1) Et mon tronc se vêt d'un manteau (3) Torturé par ces pér's fouettards. De cir' , mes feuill's d'un teint de cendre. Je reste donc le bec dans l'eau Dans ce décor triste à pleurer Avec mes larm's de crocodile On peut me tresser des couronnes Et mon sang même est le terreau (2) Mais pas d'épin's ou de laurier Qui vous protège des famines. Avec les rejets que je donne. Refrain Mon destin est bien affligeant Pour qu'on me voit pleurer souvent Et mes branches comme mes voeux Tombent au sol on ne peut mieux (1) Un arbre est appelé têtard lorsqu'on a coupé son tronc et ses branches maîtresses pour qu'il s'y développe des rejets (1) Cette technique de taille se dénomme encore "trogne", "truisse", "chapoule" ou "ragosse" selon les régions. (2 Le recépage de ces tailles creuse le renflement sommital du tronc qui se creuse et se remplit d'un terreau de bois et de feuilles qu'on appelle le "sang de la trogne" et est utilisé pour faire des semis. (3) Dès l'automne, les saules se revêtent d'une fine couche qui ressemble à de la cire pour se protéger du froid.
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Par julianrenan le 27 Mars 2011 à 19:12
JE N'AI RIEN FAIT
Texte : Gérard Salert
Musique: Jean-Pierre Lombard
I II
Je ne suis pas un descendant J'ai juste fondé un ménage
Des titans aux travaux d' géant Avec deux fill's à élever:
Et pas non plus un fils d'Hercule Corps et âme bien à l'ouvrage,
Dont les épreuv’s firent le une, J'ai travaillé d'arrache pied.
Je n’suis pas même un d’ces romains J'ai travaillé forcé, contraint
Qui ont bâti tout un empire: Bien acharné dans la besogne
Je n'ai rien fait de mes deux mains Mais je n'ai rien fait de mes mains
Si ce n'est le seul fait d'écrire. Même en payant de ma personne.
III IV
Capitaine veillant aux pièces, J'ai bien été à leur écoute
J'ai bien tenu de durs emplois. Guidant leurs rêv’s, ouvrant leurs routes.
A m'escrimer toujours sans cesse, Que reste-t'il donc à ce jour
J'ai travaillé comme un forçat. Qu’elles convol’nt à leurs amours?
Il fallait bien gagner son pain Ma dam’, tu n'as pas l' Saint-Frusquin
Pour éduquer ses chérubins Ou le confort de tes consoeurs:
Mais qu'ai-je donc fait de mes mains Je n'ai rien fait de mes deux mains
Si ce n’est que d’être à leurs soins . En ne pensant qu'à ton bonheur.
V
Je n'ai pas fait de pyramide,
De cathédrale ou de palais
Qui soit suffisamment splendide
Pour satisfaire tous tes souhaits.
Je n'ai fait qu'apaiser tes craintes
Sur les dangers des lendemains,
N'émets pas, mon amour, de plainte
Si je n'ai rien fait de mes mains.
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Par julianrenan le 16 Octobre 2010 à 21:13
LA GARDIENNE D'IMMEUBLE I Comme tout's les bignoles II Ya pas que les sorcières Moi j'ai b'soin de savoir Qui jouent de leur balai Ce que font Pierre et Paul Et le mien, j'en suis fière Machin - Chose et Grégoire: Rend l'immeuble propret. Je sais des tas d'histoires Faut m' voir tenir le manche D'amour et de famille La s'maine et le dimanche: Mais n'allez donc pas croire Pour fair' briller les chrômes, Que je les éparpille: J'astique à fond notre home. Je tourn' plus de sept fois Bien penchée sur la rampe Ma langue dans la bouche Je m'aide de la langue, Pour tair' comme il se doit Et trempée de sueur Tout ce qui parait louche. Les cuivres ont mes faveurs. Refrain Je suis bien sûr gardienne Mais j'n'ai rien du cerbère Pour être plutôt même La fée de bien d'affaires. III Nul n'est besoin d'aller IV On m'apprécie surtout Au théâtre, au ciné Pour mes précieux services Pour entendre, écouter Et tout auprès de vous Des pièces inventées: Je remplis mille offices: En faisant le ménage Je remplac' le facteur Au palier d'mes étages En livrant vos paquets J'entends des tas de scènes Et renseigne à toute heure Qui sont elles réelles; En taisant vos secrets. J'ai ma cour et ma loge Plus la pein' d'en douter Où j' reçois des éloges Je suis bien votre aubaine Quand ret'nant mes paroles Pour qu'en début d'année J'excelle dans mon rôle. J'ai de bonnes étrennes. Refrain Je suis bien sûr gardienne Mais j'n'ai rien du cerbère Pour être plutôt même La fée de bien d'affaires.
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