• Sur le trottoir

     

    Sur le trottoir

    Où des ombres s’agitent

    Une pluie fine

    Lentement dégouline

     

    Aux longs des rues

    Rencontres imprévues

    De passants inconnus

    Qu’on ne reverra plus

     

    Sur le trottoir les films noirs

    De mon conservatoire défilent chaque soirs.

     

    Sur le trottoir

    On entend des musiques

    Rythmes assourdis

    D’une boite de nuit

     

    Des sons aigus

    Des illusions perdues

    Tant de rêves foutus

    Que l’on met au rebut

     

    Sur le trottoir les films noirs

    De mon conservatoire défilent chaque soirs.

     

    Sur le trottoir

    Des passants nostalgiques

    Des reflets métalliques

    Des ombres faméliques

     

    Et dans les rues

    De pauvres chiens perdus

    Des tourbillons confus

    De souvenirs perdus

     

    Sur le trottoir les films noirs

    De mon conservatoire défilent chaque soirs.

     

    Texte : Jacques Mège

    Musique : Julian Renan


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  • Les lumières du port (un soir à Menton)

     

    Le long des mâts les haubans

    Claquent dans le vent du soir

    Et le soleil au couchant

    S’est fondu dans le brouillard

     

    Des barques et des bateaux

    Entament une valse lente

    L’accordéon en écho

    Joue sa plainte gémissante

     

    La grande bleue ondule et viens lécher la plage

    La lune en funambule danse sur les cordages

    Calvaires dans la nuit, une forêt de mats

    Aux bateaux endormis, a fait pousser des croix

     

    Sur le quai des matelots

    Sous la lune descendante

    Rêvent d’un eldorado,

    Aux grèves étincelantes

     

    Dans le port une sirène

    Lance son cri déchirant

    Dans les cieux la lune blême

    Prend la forme d’un croissant

     

    La grande bleue ondule et viens lécher la plage

    La lune en funambule danse sur les cordages

    Calvaires dans la nuit, une forêt de mats

    Aux bateaux endormis, a fait pousser des croix

     

    Dans un doux balancement

    De la valse le tempo

    Entraîne inlassablement

    Les barques et les bateaux

     

    Quand l’accordéon expire

    A faire chavirer les cœurs,

    Dans le port le vent soupire

    Puis s’éteignent les lueurs.

     

    Calvaires dans la nuit, une forêt de mats

    Aux bateaux endormis, a fait pousser des croix

    La grande bleue ondule et viens lécher la plage

    La lune en funambule danse sur les cordages

     

    Calvaires dans la nuit, une forêt de mats

    Aux bateaux endormis, a fait pousser des croix

     

    Texte de Jacques Mège

    Musique : Julian Renan


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  •         COMPLAINTE D'UN SAULE
    Texte de Gérard Salert
    Musique de Julian Renan inspirée par une mélodie de Jacques ami de Gérard
    I Il ne me bott'  pas plus que c'la II Si je n'étais pas planté là
    D'avoir le pied dans le ruisseau   Attendant juste quelques cygnes
    Mais je ne le reproche pas    J'aimerais lever haut mes bras
    A Voltair'  ni même à Rousseau.   Pour avoir un'  plus fière ligne.
    Il est jusqu'au beau chant des eaux   J'oserais si j'étais de liège
    Qui me colporte des canards   Chercher Ophélie dans les flots
    Pour qu'en ayant bien plein le dos   Mais de mon bois de gaul'  que n'ai-je
    Je puisse en avoir plus que marre.   A pêcher d'autr'  que des sanglots?
       
    Refrain Mon destin est bien affligeant  
    Pour qu'on me voit pleurer souvent
    Et mes branches comme mes voeux
    Tombent au sol on ne peut mieux.
             
    III C'est vrai que sans rien de vergogne  IV Tous mes espoirs tombent à l'eau
    L'homme taille et rogne ma trogne (1)    Avec mon vert comme à l'amende
    Pour devenir un vrai têtard (1)    Et mon tronc se vêt d'un manteau (3)
    Torturé par ces pér's fouettards.   De cir' , mes feuill's d'un teint de cendre.  
    Je reste donc le bec dans l'eau   Dans ce décor triste à pleurer
    Avec mes larm's de crocodile   On peut me tresser des couronnes 
    Et mon sang même est le terreau (2)   Mais pas d'épin's ou de laurier 
    Qui vous protège des famines.   Avec les rejets que je donne.  
       
    Refrain Mon destin est bien affligeant  
    Pour qu'on me voit pleurer souvent
    Et mes branches comme mes voeux
    Tombent au sol on ne peut mieux
    (1) Un arbre est appelé têtard lorsqu'on a coupé son tronc et ses branches maîtresses  pour qu'il s'y développe des rejets
    (1) Cette technique de taille se dénomme encore "trogne", "truisse", "chapoule" ou "ragosse" selon les régions.
    (2 Le recépage de ces tailles creuse le renflement sommital du tronc qui se creuse et se remplit d'un terreau de bois
    et de feuilles qu'on appelle le "sang de la trogne" et est utilisé pour faire des semis.
    (3) Dès l'automne, les saules se revêtent d'une fine couche qui ressemble à de la cire pour se protéger du froid.


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  •  

     

    LA MUSIQUE AU FOND DU CŒUR

     

    Ma guitare joue des accords.

    Mon regard est sous les trésors.

    Mon piano danse toute la nuit.

    Mes mots se balancent sur la route de la vie.

    Mes chansons résonnent fortement.

    Mes frissons illusionnent tellement.

    Mes poèmes renferment des secrets.

    Mes je t'aime s'enferment dans la pureté.

    Mes chants avancent vers le large.

    Le temps est une chance pour nos visages.

    Ma voix traverse les nuages.

    Ma foi perse les orages.

    La musique au fond du cœur.

    Très acoustique et bonne de saveur.

    Angélique dans ces notes.

    C'est sympathique comme une dote.


    La musique au fond du cœur.

    Très classique sur le pont et en heure.

    Fantastique dans la mélodie.

    Féerique sans insomnie.

    Ecriture un jour.

    Aventure pour toujours.
    Musique une fois.

    Unique sur tout les toits

     

    Texte : François Lehembre

    Musique : Julian Renan

     

     

     


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  • Des fleurs sur le piano

    Paroles et musique Serge Vachon

    Copyright Socan 2011

     

    Il te couvre c’est vrai

    De bijoux de fourrures

    T’en a fait une parure

    Qu’on traine dans les salons

    Il t’offre des fleurs

    Que tu poses sur le piano

    un baiser sur le front

     

    Tu fais bien le ménage

    Tu t’occupes bien des enfants

    Prépares des p’tits dîner

    Aux amis qu’il a invités

    Tu esquisses un sourire

    On te dis que tu es belle

    Une larme est tombée

     

    L’étau se resserre un peu

    Et tu perds tes illusions

    Ta vie de plus en plus vide

    Se vide comme un grand ballon

    Et ton cœur qui se stresse

    Jusqu' en oublier ton nom

    Comme les fleurs sur le piano

     

    Et comme il n’y a plus d’amour

    Encore moins de la tendresse

    Tu n’es même plus la maitresse

    De cet homme en panne d’amour

    Il faudrait que tu le laisses

    Mais tu n’y arrives pas

    Sans trop savoir pourquoi

     

    Aller viens que je t’emmène

    Aller viens part avec moi

    Il faudra bien qu’il comprenne

    Qu’il n’est pas fait pour toi

    Je t’offrirai des fleurs

    Que je poserai sur ton cœur

    Non pas sur le piano

     

    Aller donnes moi la main

    Nous partirons très très loin

    Je te donnerai mon cœur

    On fera le plein d’amour

    Chaque soir plein de caresses

    Dans notre nid de rêve

    On vivra en plein jour

     

    Tu retires les fleurs

    Posées sur le piano

    En y posant mon cœur

    Pour y faire un duo

    Et nos corps se balancent

    Aux rythmes de l’amour

    Nous deux en concerto

     

    Et nous nous enfuyons

    Tous deux vers l’Amérique

    En prenant le bateau

    En voyage romantique

    Et même les goélands

    Saluent notre passage

    En effleurant les flots

     

    Comment faire pour te dire

    Je t’aimerai toujours

    L’amour n’est pas bêtise

    Aujourd’hui c’est ton tour

    De te parler d’amour

    Et je peux te promettre

    Qu’il n’y aura plus de fleurs

    Sur le piano


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