• UN TRANSAT



    Un transat
    Sur la plage
    Des savates
    Sans bagage
    Dans le calme
    Le farniente
    Et des palmes
    En attente
    Sable fin
    Sous mes doigts

    Sur une île
    Sans le bruit
    De la ville
    Pas de cris
    Mais sirène
    À côté
    La rengaine
    Du passé
    Sans voisin
    Près de moi

    Bruissement
    Cocotier
    Deux croissants
    Oubliés
    Un frisson
    Volupté
    Le glaçon
    En plongée
    Dans mon verre
    De plastique

    Petit rien
    Suspendu
    Ce matin
    Bienvenue
    Au soleil
    Caressant
    Goût de miel
    Sur les dents
    Pied à terre
    En Tropiques

    La saveur
    D’une mangue
    Le bonheur
    Sur la langue
    Mes envies
    Insouciantes
    Paradis
    La détente
    La présence
    D’un oiseau

    Petit rêve
    Egaré
    Sous la sève
    Du palmier
    Et la vie
    De songeur
    Ralentie
    En douceur
    Le silence
    En écho

    Pas de stress
    En pensées
    Allégresse
    Liberté
    Evasion
    Sans fanfare
    Mais chanson
    Dérisoire
    Une image
    D’Épinal

    Un papier
    De fourmi
    Agitée
    Ennemie
    La semonce
    Sur la table
    La réponse
    Par le câble
    Un message
    De cigale

     

    musique: Jean-Marie DJIBEDJIAN
    http://www.myspace.com/jeanmariedjibedjian

    paroles: Bernard PICHARDIE

    chanson déposée à la SACEM
    no 2140149811


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  • RÊVES DE COMPTOIR

    Je voudrais dire

    Ces mots bizarres

    Ces mots qui fusent

    Rêves de comptoir

    Devant une Suze

    Ou bien un Byrrh

     

    Y a quelques vieux

    Qui se prélassent

    En sirotant

    Une mélasse

    De leurs tourments

    Depuis qu’il pleut

     

    C’est trop facile

    De rester là

    Dans la torpeur

    D’un cinéma

    Tout en fadeur

    Tout en futile

     

    Je voudrais te dire

    Ces mots bizarres

    Ces mots qui fusent

    Rêves de comptoir

    Quand tu écluses

    Ou même pire

     

    Dans ce café

    C’est l’apéro

    Les mêmes gestes

    Avant les rots

    Tachant les vestes

    De vieux regrets

    Ça sent le rance

    Des habitudes

    Godet rempli

    De vin bien rude

    Ou d’un demi

    En transhumance

     

    Je voudrais dire

    Ces mots bizarres

    Ces mots qui fusent

    Brèves de comptoir

    Quand tu abuses

    Que tu délires

     

    Voici des mômes

    Qui éclaboussent

    Avec éclats

    Leur petite mousse

    Ou un coca

    Près de leurs chromes

     

    Y a la télé

    Qui se déchaîne

    Sur leur brouillard

    Et les rengaines

    Dans le bobard

    Électrisé

     

    Je voudrais te dire

    Ces mots bizarres

    Ces mots qui fusent

    Rêves de comptoir

    Dont tu t’amuses

    Dans ton empire

    musique   Julian RENAN

    paroles   Bernard PICHARDIE

    chanson déposée


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  • AMOUR-VOLET

    L’amour derrière les persiennes

    Ça fait parfois des siennes

    Quand les regards se dérobent
    Le temps d’enlever la robe

     

    L’amour-volet

    Pour les bleus de tes nuits

    L’amour collé

    Sur les feux de ta vie

     

    L’amour derrière les vitrines

    De celles qu’on imagine

    Lentement les paupières se cousent

    Le temps de chercher le flouze

     

    L’amour-volet

    Pour les bleus de tes nuits

    L’amour posé

    Dans le creux de l’ennui

    L’amour derrière les tentures

    Des mots qui te rassurent

    Et les deux vies se démêlent

    Le temps de se faire la belle

     

    L’amour-volet

    Pour le bleu de tes nuits

    L’amour calé

    Sous tes jeux insoumis

    L’amour derrière les fenêtres

    Le décor des « peut-être »

    Des mots qui tournent et virent

    Le temps d’un corps qui chavire

     

    L’amour-volet

    Pour les bleus de tes nuits

    L’amour tourné

    Vers les feux de ta vie

    L’amour-volet

    Pour les bleus de tes nuits

    L’amour collé

    Sur les feux de ta vie

     

    L’amour-volet

    Pour le bleu de tes nuits

    L’amour calé

    Sous tes jeux insoumis

     

    L’amour-volet

    Pour les bleus de tes nuits

    L’amour tourné

    Vers les feux de ta vie

    musique   Julian RENAN  

    paroles   Bernard PICHARDIE

     

    chanson déposée

     


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  • SÉPARATION

     

    T'avais des rêves de Brésil

    Mais je suis parti

    Vers un autre exil

    De ma galaxie

     

    Il faut que je voyage loin de nos corps à corps

    Que je prenne mes bagages pour éviter le stress

    Si je maintiens le cap si mon cœur sémaphore

    Quand retentit le clap je joue pour de nouvelles
    Tendresses

     

    Je poursuis mon chemin et mes sentiers de notes

    Ce parcours de refrains de chansons d’étincelles

    Où je veux que nous deux nous restions côte à côte

    Pour ce rivage heureux où l’amitié sans cesse

    M’appelle

     

    J’avais des rêves de Brésil

    Mais je suis parti

    Vers un autre asile

    Pour d’autres envies

     

    Nos destins se décroisent à l’orée de nos corps

    Pour ce grand bleu turquoise de notre transhumance

    Nous aurons le regard posé sur nos accords

    Vers un coin de mémoire où ce feu qui nous hante

    S’élance

     

    ( pont musical )

     

    Nous avions rêvé d’une île

    Nous étions partis

    Voguant sur le fil

    De quelques envies

     

    Nous avions rêvé

    Mais rien n’est fini

    Rien ne disparaît

    Tout se reconstruit

     

    Paroles de Bernard PICHARDIE

    Musique et interprétation de Julian RENAN


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  • VOUS ÉTIEZ MADAME

     

       Vous étiez Madame

    Toute remplie de mots d’amour

       Moi j’étais Madame

    À rêver sur votre parcours

     

       Vous étiez Madame

          En cavale

       Moi j’étais Madame

          Une escale

     

    À l’occasion d’une escapade

    Dans votre Nord trop silencieux

    Je suis tombé en embuscade

    Devant le charme de vos yeux

     

    Accostant votre corps

    J’avais du soleil en rafale

    Et de la tendresse à mon bord

    Quand vous me frôliez de vos châles

     

    Le temps s’échappait de nos rires

    Comme les bull’ d’une limonade

    Dans l’espace de nos souvenirs

    De nos désirs en escalade

     

    Je voulais poser mes bagages

    Et m’accrocher à vos sanglots

    Je vivais le plus doux voyage

    Sur le velours de votre peau

     

       Vous étiez Madame

          Une lave

       Moi j’étais Madame

          Un esclave

     

    Le vent soufflant sur votre impasse

    A balayé tous nos câlins

    En remettant votre cuirasse

    Vous m'avez laissé en chagrin

    Et moi j’ai compris bien trop tard

    Que j’étais pour vous un’ passade

    Pour soigner un peu de cafard

    Derrière votre palissade

     

    Vous avez relégué mon âme

    Au plus profond de mon enfer

    Sans vouloir rallumer la flamme

    Qui s’est éteinte en mon hiver

     

    J’avais perdu mes illusions

    Je suis resté le cœur en rade

    Perdu dans une dépression

    Et retrouvé ma couleur fade

     

     

       Vous étiez Madame

          Un orage

       Moi j’étais Madame

          Un otage

     

          ( pont musical )

     

       Vous aviez Madame

    Changé la fin de mon parcours  

       Moi j’étais Madame

    Tout engourdi de maux d’amour

     

       Vous étiez Madame

          En cavale

       Moi j’étais Madame

          Une escale

     

    Texte: Bernard PICHARDIE

    Musique et interprétation : Julian Renan


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