COULEUR ÉBÈNE

 

Il a la peau couleur ébène

Il écrit sur des parchemins

Des bouts de phrases et des poèmes

Des mots d’amour pour les humains

 

Il a la peau couleur ébène

Et c’est aussi un clandestin

Si noir soit-il et d’où qu’il vienne

Un sans papiers est un humain

 

Il a la peau couleur ébène, et il s’est fait le baladin

De cette poésie urbaine qui met des fleurs en nos jardins

 

Dans les lumières parisiennes

Il voit passer au quotidien

Bien des misères souterraines

Indifférentes aux citadins,

 

Il voit des gens en file indienne

Venir mendier un bout de pain,

Un peu de noirceur quotidienne

Qu’il inscrit dans son calepin

 

Il a la peau couleur ébène, et il s’est fait le baladin

De cette poésie urbaine qui met des fleurs en nos jardins

 

Pour lui la ville était l’éden

Comme un refuge pour humain

Où les gens de couleur ébène

Voyaient des blancs tendre la main

 

L’ami poète à peau d’ébène

Prendra  le charter dès demain

Il croyait au jardin d’éden

A l’amitié et à l’humain

 

Il a la peau couleur ébène, et il s’est fait le baladin

De cette poésie urbaine qui met des fleurs en nos jardins

 

Texte de Jacques Mège

Musique & interprétation Julian Renan

 

 

 HISTOIRE FINISSANTE

 

Sur un cahier où se griffonnent

Des secrets et des confidences

C’est un couplet qui se chantonne,

Chanson d’amour d’adolescence

 

Sur des notes de fin d’automne

C’est pas fini mais c’est tout comme

Quand la musique de l’été

Depuis longtemps s’est arrêtée

Une chanson couleur d’automne,  

Fin d’un amour d’adolescence

Enterr’ment sans fleurs ni couronne:

 Pour une histoire finissante

Doucement le cœur s’abandonne

Douloureux souvenirs d’enfance

Sur ces feuillets en fin d’album

On sent monter la défaillance

 

Puis soudain les mots tourbillonnent

Il est temps de fermer l’album

Sur un amour un peu passé

Et sur un rendez-vous manqué

Une chanson couleur d’automne,  

Fin d’un amour d’adolescence

Enterr’ment sans fleurs ni couronne:

Pour une histoire finissante

Dernier couplet, dernière donne

Pour cette histoire désolante

Quelques regrets qui se marmonnent

Et une explication manquante,

 

Un lit défait , la fin d’automne,

Quelques espoirs qu’on abandonne,

C’était une idylle manquée

Dont la fin reste inexpliquée.

Une chanson couleur d’automne,  

Fin d’un amour d’adolescence

Enterr’ment sans fleurs ni couronne:

Pour une histoire finissante

Une chanson couleur d’automne,  

Fin d’un amour d’adolescence

Enterr’ment sans fleurs ni couronne:  

Pour une histoire finissante

Une chanson couleur d’automne,  

Fin d’un amour d’adolescence

Enterr’ment sans fleurs ni couronne:

Pour une histoire finissante

Une chanson couleur d’automne,  

Fin d’un amour d’adolescence

Enterr’ment sans fleurs ni couronne:

Pour une histoire finissante

 

Texte de Jacques Mège

Musique & interprétation Julian Renan

larmes de ROSEs

 

Dans la vie, les douleurs

Que l’on garde en secret

Ont souvent la couleur

D’une rose de mai

Bien trop vite épanouie

Et trop vite fanée

Quelques instants de vie

Que l’on ne sait garder.

 

Quelques larmes de rose qui coulent au jardin

Sont sans doute la cause au flot de mon chagrin

Cette couleur de rose qui se fane au jardin

Certainement la cause au flot de mon chagrin

 

Je m’accroche à l’espoir,

Je m’accroche au désir

Que peut-être un beau soir

Tu pourrais revenir.

Je ne sais que souffrir,

Il est long le chemin

Jusqu’au  dernier soupir

Je chercherai ta main.

 

Quelques larmes de rose qui coulent au jardin

Sont sans doute la cause au flot de mon chagrin

Cette couleur de rose qui se fane au jardin

Certainement la cause au flot de mon chagrin

 

Amour enseveli

Avec mes souvenirs

Même très aguerri,

On peut parfois  souffrir

Quand un amour s’enfuit,

Souvent il vous déchire

Comme la rose aussi

Que l’on cherche à cueillir

 

Et ces larmes de roses qui coulent au jardin

Sont sans doute la cause au flot de mon chagrin

Qu’il est dur le « partir », qu’il est long le chemin

Jusqu’au dernier soupir, je chercherai ta main

Cette couleur de rose qui se fane au jardin

Certainement la cause au flot de mon chagrin

 

Texte de Jacques Mège

Musique & interprétation Julian Renan

 

 

A L’ECORCE DU CHÊNE

 

A l’écorce comme un grimoire

J’avais gravés nos deux prénoms

Il s’est écrit d’autres histoires

Qui n’ont pas effacé son nom.

 

Le soir quand les lampes s’éteignent

Bien souvent ça me fait penser

A l’écorce de ce vieux chêne

Et à son tronc un peu courbé

 

Passe le temps reste la peine

Et l’odeur de sa peau sucrée

Nos noms à l’écorce du chêne

Et quelques souvenirs d’été

 

Mes doigts dans l’écharpe de laine

Dont le vent l’avait déguisée

Ca lui faisait comme une traîne

On aurait dit une mariée.

 

C’est ce souvenir qui m’imprègne

Et sa robe de lin froissée

Et puis toujours cette rengaine,

Ce chant d’amour inachevé

 

Petit pont en place du refrain

 

Je revois l’écorce du chêne

Nos prénoms sont restés gravés

Mes doigts dans l’écharpe de laine

Je ne l’ai jamais oublié

 

Lorsque je revois cette scène

Et qu’elle envahit mes pensées

Il ne me reste que la peine

Et ce beau souvenir d’été

 

Aux méandres de ma mémoire

Se sont glissés d’autres prénoms,

D’autres amours,  d’autres histoires

Mais elles n’effacent pas son nom.

 

Aux méandres de ma mémoire

Se sont glissés d’autres prénoms,

D’autres amours,  d’autres histoires

Qui n’ont pas effacé son nom.

 

Texte : Jacques Mège

Musique & interprétation : Julian Renan

Ballade pour le chat

 

Quelques gros nuages gris

A travers la véranda

Font une chorégraphie

Sur le pelage du chat.

 

De grosses gouttes de pluie

S’écrasent avec fracas

Jouant une mélodie

Rythmée par des maracas.

 

Ballade d’un jour de pluie

Et ballade pour un chat

Ballade d’un jour d’ennui

Sur les coussins d’un sofa

 

Le chat qui s’est assoupi,

Perdu en rêve de chat,

Se lance à l’assaut du lit,

Un peu son Himalaya.

 

Il escalade, il bondit

Dans la neige et les frimas

La montagne qu’il franchit

Atteignant son nirvana

 

Ballade d’un jour de pluie

Pour les hommes et les chats

Ballade d’un jour d’ennui

Sur les coussins d’un sofa

 

Dans les brumes épaissies

Par le rhum des babas,

Mon voyage se poursuit

Entre whisky et vodka.

 

Je m’invente une autre vie,

Capitaine d’un trois mâts

Entre tangage et roulis

Sous les yeux béats du chat.

 

Ballade d’un jour de pluie

Temps à faire rêver les chats

Ballade d’un jour d’ennui

Sur les coussins d’un sofa

 

Des perles et des rubis

Allument aux yeux du chat

Des éclairs, un incendie

Sur les coussins du sofa

 

Une explosion de magie

Suivie d’un grand branle-bas

Puis le soleil resplendit

Marquant la fin du combat

 

Ballade d’un jour de pluie

Et ballade pour le chat

Quand on rêve une autre vie

A chacun son nirvana

Ballade d’un jour de pluie

Et ballade pour le chat

Quand on rêve une autre vie

A chacun son nirvana

 

 

Texte : Jacques Mège

Musique  & interprétation : Julian Renan